HISTORIQUE
L’idée d’une cotation apparaît dans les années 1920 dans le « Groupe de Haute Montagne ».
L’échelle, qui comporte 6 niveaux, va de « Facile » à « Extrêmement Difficile ».
On trouve encore ce système de nos jours pour les voies en Alpinisme.
Plus tard, ces 6 niveaux seront repris pour l’Escalade libre et on attribuera des chiffres à la place des lettres:
le Niveau 1 correspond à de la rando escarpée;
dans le Niveau 2, on doit parfois poser les mains…
et le Niveau 6 correspondait au maximum de difficulté des réalisations de l’époque.
Mais à partir des années 70 et surtout des années 80, le niveau des grimpeurs progresse énormément. Cela est dû à l’évolution du matériel (cordes, système d’assurage…), à l’équipement des voies sur les falaises, au nombre croissant de grimpeurs et à la médiatisation de ce sport (avec notamment Patrick Edlinger).
L’échelle est ouverte et on va donc créer, au fur et à mesure des réalisations, les niveaux 7, puis 8… certains évoluent maintenant dans le niveau 9!
LES NIVEAUX
Les niveaux sont évidemment fonction de l’inclinaison de la paroi (positive, verticale ou déversante), du nombre et de la grosseur des prises (du « bac » énorme au minuscule « graton »).
On a actuellement 9 niveaux. Chaque chiffre est suivi d’une lettre A, B ou C.
Exemple: 6A, 6B, 6C en ordre croissant de difficulté.
On peut aussi rajouter un + pour être plus précis: un 6A+ est plus difficile qu’un 6A mais reste inférieur à un 6B.
On passera rapidement sur les niveaux 1, 2 et 3 qui s’apparentent plus à de la randonnée escarpée, même s’il faut parfois poser et utiliser les mains.
Le niveau 4 est le niveau accessible à la plupart des débutants lors d’une première initiation.
Beaucoup de grimpeurs loisirs évoluent dans le niveau 5, mais ils voient bien la différence entre un 5A et les 5C qui ne se « donnent » pas toujours facilement.
Accéder au niveau 6 est une étape importante pour beaucoup d’entre nous et il faut déjà des qualités physiques et une technique plus élaborée pour y arriver.
Progresser vers le 6B et le 6C demande encore plus d’entraînement.
A partir du niveau 7 on peut dire qu’on est dans le niveau sportif.
C’est le niveau atteint par les meilleurs grimpeurs et compétiteurs du club.
Mais là aussi il y a une grosse différence entre un 7A et un 7C.
Le niveau 8 est le très haut niveau. Les prises sont des « micros-prises » ou les dévers sont monstrueux.
A ce niveau on fait partie des meilleurs nationaux.
Que dire alors du niveau 9! On peut parler de « mutants » ou « d’extra-terrestres »!
Le 1er 9A est réalisé en 1991 par Wolfgang Güllich après un long entraînement (« Action Directe » dans le Frankenjura en Allemagne).
En 2013, Chris Sharma équipe et réalise une voie en 9B+ (la bien nommée « Dura Dura » à Oliana en Espagne).
N’oublions pas les filles car quelques unes évoluent aussi dans le niveau 9 (Josune Bereziartu, Charlotte Durif,…).
CONCLUSION
Connaître son niveau est important avant de se lancer dans une voie, surtout en site naturel. Il est conseillé de consulter le « topo » du site où vous grimpez pour avoir les renseignements sur les voies (dont le niveau).
Mais quel que soit votre niveau, l’important reste que vous preniez du plaisir à pratiquer votre activité. Il existe de très belles voies et même des grandes voies d’un niveau modeste (Exemples: « Zébulon » dans la Jonte, 4 longueurs dans le niveau 4 ou le « Dièdre Sud » à Orpierre, 7 longueurs toutes en 5B,…).
Pour finir, une vidéo de Sylvain Millet dans « Biographie » voie mythique en 9A+ dans le massif de Ceüse (Hautes Alpes).
JPP